Sacem Lab : Music Story

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La Sacem est une data company. Elle ingère des milliards de milliards de données provenant des streams sur les plateformes numériques et les croisent avec ses propres données sur les œuvres musicales.

 

Ces traitements ont pour finalité de répartir au plus vite et au plus juste les droits qui reviennent aux créateurs et aux éditeurs des œuvres streamées. Au cœur du réacteur, la qualité des datas. Et c’est avec Music Story, une entreprise lilloise que la Sacem a choisi d’expérimenter de nouvelles solutions pour améliorer la qualité des données de ses bases, dans le cadre de sa stratégie d’open innovation.

Jean-Luc Biaulet, CEO et fondateur de Music Story, raconte l’histoire de Music Story et les travaux d’innovation menés dans le cadre du Sacem Lab, le programme d’innovation de la Sacem.

Comment Music Story est née ?

« Elle est née d’un pari ! La sortie de crise du secteur de la musique grâce au digital. En 2008, ce n’était qu’une intuition… » Mais le CEO connaît bien la valeur du traitement de la donnée qu’il a éprouvé dans la grande distribution et l’industrie. « Au départ, le modèle de Music Story était calqué sur nos concurrents, c’est-à-dire fournir des métadonnées pour les plateformes ». Des métadonnées qui permettent de valoriser les offres en ligne ou, pour les webradios, d’enrichir les contenus avec des textes et des images de pochettes par exemple. Jean-Luc Biaulet poursuit : « avec le développement du secteur de la musique online, les plateformes ont aussi eu besoin de services techniques, de la souplesse et de la réactivité d’une structure comme la nôtre. Nous offrons une palette de services qui nous différencie ».

Quel est l’objectif de Music Story ?

« C’est de proposer deux savoir-faire : l’un technique avec le traitement de catalogues de métadonnées. Par exemple, nos clients envoient leurs catalogues et nous appliquons des traitements de matching afin de les qualifier et de les enrichir avec des contenus associés, catalogues que l’on leur restitue prêts à l’emploi. Et l’autre, humain. L’Intelligence Artificielle pour nous est juste un élément de notre boite à outils. L’AI apporte beaucoup, mais jamais autant qu’en association avec l’humain. Par exemple, pour classer par genre ou connaître la distance entre deux titres, l’expertise reste indispensable. Et pour bien le faire, nous avons des équipes qui travaillent pour nous depuis la Malaisie, l’Inde, le Brésil, l’Argentine ou encore l’Allemagne. »

Jean-Luc Biaulet constate que « les acteurs du secteur sont en permanence débordés par les flux de datas et ont besoin de partenaires sur lesquels ils peuvent compter pour les produire et/ou les qualifier. »

En quoi consistent les tests menés avec la Sacem ?

« À améliorer la répartition des droits d’auteurs pour ses membres, les créateurs et les éditeurs de musique. C’est assez technique ! Mais en gros l‘idée est de matcher de multiples sources de données externes avec les leurs afin d’augmenter le taux de reconnaissance des titres streamés et donc mieux répartir les droits aux créateurs et aux éditeurs des œuvres. ».

Comment ça s’est passé concrètement ?

« Music Story a travaillé sur un échantillon de 70 000 titres et a proposé des rapprochements de métadonnées selon différents axes avec notre propre base de 18 millions de titres originaires de 38 pays. Un des axes de rapprochement peut être les paroles de chanson par exemple. En agissant par itération et sur différents axes, nous avons pu évaluer les combinaisons et les niveaux d’itérations qui permettraient de multiplier les rapprochements.

Pour mener à bien ce test, Music Story a travaillé main dans la main avec les équipes métier de la direction des opérations de la Sacem, en charge de la répartition. L’équipe du Sacem Lab a apporté le cadre méthodologique et facilité le sourcing, le suivi et la valorisation du partenariat en interne comme en externe. »

Quels sont les bénéfices de cette collaboration entre Music Story et la Sacem ?

« Le bénéfice, pour nous, de cette expérience avec la Sacem, c’est la valorisation d’un savoir-faire que nous développons depuis longtemps, soit le matching automatique associé à des métadonnées vérifiées. Ce qui fait appel à deux compétences qui sont au cœur des services que nous proposons : le développement et l’intégration de composants techniques d’une part (curation, matching sémantique, AI…) et la production de métadonnées de référence, créées, assemblées et vérifiées par des experts d’autre part.

Étant spécialisés dans le traitement des métadonnées de musique, la validation par des experts comme ceux de la Sacem est une réelle reconnaissance pour nous, cela compte énormément. »

Pour en savoir plus :

Découvrez le Sacem Lab

Le site de la startup Musicstory

Le podcast de Jean-Luc Biaulet sur l’innovation dans le secteur de la musique

En savoir plus sur la Sacem et le numérique

Publié le 06 avril 2022